Les manifestations en Syrie ont eu une répercussion non négligeable sur le Liban.
Quand la Syrie éternue, le Liban s’enrhume. Les dernières émeutes en Syrie ont eu des répercussions directes sur le Liban, où Najib Miqati, le successeur désigné de Hariri, peine à former un gouvernement. Une guerre verbale s’en est suivie entre les pro-syriens (Hezbollah en tête) et les anti-syriens (Saad Hariri et les Forces libanaises de Samir Geagea). Les médias à la solde du Hezbollah libanais ont en effet accusé certains éléments du Camp Hariri, instrumentalisés par l’Arabie saoudite et la Jordanie, de soutenir les manifestants syriens contre le régime de Damas et de leurs fournir toute sorte d’assistance : logistique, médiatique, argent et armes. Les médias financés par Hariri ont démenti ces « accusations calomnieuses », arguant du fait que le camp Hariri ne dispose pas de suffisamment d’armes pour se défendre contre le Hezbollah, et encore moins pour les envoyer en Syrie. Les sources proches du Hezbollah révèlent que les autorités syriennes ont déjà arraisonné sept navires transportant des armes de la ville de Tripoli (Nord Liban), vers la ville côtière syrienne de Lattaquié, théâtre de violences depuis plusieurs jours. C’est par ailleurs la seule ville de Syrie où les autorités avaient interdit, mardi 22 mars, toute manifestation de soutien à Bachar al-Assad, de peur de se heurter à des contre-manifestants bien décidés à en découdre avec le régime. Des violences interconfessionnelles téléguidées y ont été signalées. Les accusations du Hezbollah n’ont été ni confirmées ni démenties par la Syrie.