L’opposition ne souhaite qu’une seule chose : le départ du président Saleh. Rien d’autre ne saurait la satisfaire.
Le président yéménite Ali Saleh, confronté à une fronde populaire qui se poursuit depuis plusieurs semaines, a proposé une nouvelle constitution de type parlementaire adoptable avant la fin de l'année, mais l'opposition a rejeté cette intiative en la qualifiant de "très tardive".
"L'opposition veut le départ du président Saleh et rien de moins", a indiqué un analyste politique de Sanaa. "Il y a une grande crise de confiance et les protagonistes se méfient les uns des autres, d'où leur refus de se mettre autour de la même table de négocation", a-t-il indiqué sur les ondes d'Al Arabya.
Le président yémenite a par ailleurs proposé une "large décentralisation, administrative et financière", mais l'opposition a rejeté aussi cette proposition estimant que "seule une solution fédérale entre le Nord et le Sud Yémen" pourrait être acceptée. "Il faut faire vite avant qu'il ne soit trop tard aussi", a surenchéri un porte-parole de l'opposition.
Des factions de l'oppositon réclament le retour à la situation antérieure de deux Etats yéménites, l'un ayant pour capitale Aden et l'autre Sanaa.