Il s’était institué « porte-parole de l’opposition » peu après son arrivée en Egypte, fin janvier. Aujourd’hui, il propose un plan de départ au président Moubarak.
L’ancien directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Mohammed el-Baradei, président de l’Association égyptienne pour le changement (AEC), a demandé au président Hosni Moubarak de se retirer du pouvoir « sans délai », au risque de provoquer un durcissement du mouvement populaire qui demande son départ, ce qui conduirait à une « guerre civile ».
El Baradei se trouvait à la Place Tahrir, au centre du Caire, parmi des centaines de milliers de manifestants, qui avaient décidé de faire de la journée le « vendredi du départ » de Moubarak de la présidence.
Dans une déclaration à la TV El Jazeera, El Baradei a réaffirmé que le retrait de Moubarak était un préalable à un dialogue avec le régime pour la mise en place d’une transition politique vers un « régime civil » en Egypte dans les plus brefs délais possibles.
Il a renouvelé les conditions de l’AEC: départ du président – « dans des conditions préservant sa dignité », a-t-il précisé — dissolution des deux chambres du Parlement « élues frauduleusement », constitution d’un gouvernement d’union nationale de transition, élaboration d’une nouvelle constitution établissant un « régime politique civil » en Egypte qui reconnaissait « la place des musulmans, des coptes et de toutes les autres strates du peuple égyptien », organisation d’élections présidentielle et législatives « transparentes et honnêtes » sous la supervision de la magistrature égyptienne.
« Il est grand temps que Moubarak réponde enfin aux appels des millions de manifestants et quitte le pouvoir. Les protestataires sont décidés à poursuivre leur mouvement jusqu’à le contraindre au départ. Et si le pouvoir parvient à faire avorter ce mouvement, ils recommenceront encore et encore, mais dans des conditions de frustrations telles qu’une guerre civile ne serait pas à exclure », a dit El Baradei.
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