Un forum franco-tunisien sur l’emploi s’est tenu récemment en Tunisie, le seul à avoir signé avec la France un accord sur la gestion concertée des flux migratoires. Selon les termes de l’accord signé en 2009, 9 000 Tunisiens peuvent travailler chaque année également dans plus de soixante-dix métiers dans l’Hexagone.
Mais l’an dernier, seuls 2 500 placements ont été opérés.
Quelque cinquante entreprises et organismes français étaient présents au forum, le premier du genre, à la recherche de profils de diplômés tunisiens à même de satisfaire leurs besoins en personnels. Les secteurs ciblés étaient notamment l’informatique, les télécommunications, la plasturgie, le management, le bâtiment, le textile et le tourisme. Pour faire face au chômage qui frappe de plein fouet les diplômés des universités tunisiennes – plus de 70 000 jeunes sur le marché de l’emploi chaque année –, le gouvernement tunisien a mené des études et élaboré des programmes. La mobilité professionnelle et la migration, gérée de manière concertée, peuvent représenter des solutions « qui prennent en compte les intérêts de toutes les parties en matière d’emploi et de lutte contre l’émigration clandestine », ainsi qu’il a été rappelé au forum. Des études de la Banque mondiale, citées dans une communication, prévoient que l’Europe connaîtra des déficits de main-d’œuvre, estimés à 66 millions d’actifs, à l’horizon 2 050. En revanche, dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, la croissance de la population active dépassera les 40 millions.