Une concertation des pays du Sahel, Algérie, Mali, Mauritanie, Niger, semble indispensable pour atténuer la menace terroriste que fait peser Aqmi sur la région. La circulation des armes s’intensifie.
Le chef d’état major de l’armée algérienne, le général de corps d’armée Gaïd Salah, a appelé les pays du Sahel à une « convergence » de leurs efforts contre le terrorisme, lors d’une visite au Mali, en présence des membres du comité d’état-major opérationnel conjoint «CEMOC» : Algérie, Mali, Mauritanie et Niger.
L'Algérie croit fermement que pour atteindre ces objectifs, la convergence des efforts s'impose, tout d'abord dans la perception commune des menaces, et doit se traduire par une lutte ferme et coordonnée contre le terrorisme et le crime organisé», car, a-t-il souligné, «aucun pays ne peut faire cavalier seul» pour assurer la stabilité de la région
Le général Gaïd Salah a appelé les pays concernés à mettre en œuvre un ensemble d’actions d’urgence pour contrer le fléau qui les menace et affirmé que « l’Algérie reste animée par la même conviction et la même détermination à combattre le terrorisme et à coordonner ses efforts avec ses voisins».
La réunion des membres du comité d’état-major opérationnel conjoint intervient dans une conjoncture marquée par l’éclatement d’une guerre civile en Libye, qui risque d’élargir le champ d’action des terroristes. Alger a signalé à ce propos un regain de circulation d’armes de guerre dans la région, obtenues en Libye. Depuis le début du conflit, on a assisté à une reprise de l’activité terroriste dans les pays voisins. Un campement de l’armée algérienne a été frappé par un attentat qui a fait une vingtaine de morts parmi les militaires. A Marrakech, plaque tournante du tourisme au Maroc, un attentat à la bombe actionnée à distance a dévasté le café Argana sur la place de Jemaâ el F’na, faisant au moins 16 morts, dont 8 touristes français.