Le président déchu est l’objet d’une virulente campagne pour qu’il vienne rendre des comptes devant la justice égyptienne.
Le président déchu Mohammed Hosni Moubarak a affirmé qu'il ne possédait rien à l'étranger – ni comptes, ni actions, ni biens immobiliers – et menacé ses accusateurs de porter plainte contre eux devant les tribunaux égyptiens.
Moubarak, qui vit reclus dans une propriété de l'Etat de Sharm el Sheikh, avec son épouse et ses deux enfants Alaa et Gamal et leur famille depuis son départ du pouvoir, a précisé qu'il ne possédait rien de plus que ce qu'il avait reconnu dans sa déclaration de revenus avant sa derniere élection à la présidence en 2006.
"Ces avoirs se trouvent dans une banque égyptienne", a-t-il précisé dans un enregistrement diffusé par la chaîne arabe Al Arabya dans lequel il exprimait aussi sa "douleur d'avoir pris connaissance de ces accusations portant atteinte à (son) honneur et à (sa) dignité de militaire et d'homme politique, qui s'est mis pendant une grande partie de (sa) vie au service de l'Egypte et des Egyptiens".
Il a indiqué qu'il acceptait que le ministère des Affaires étrangères égyptien se mette en contact avec les ministères des Affaires étrangères du monde entier pour s'assurer officiellement auprès de tous leurs organismes financiers et bancaires qu'il ne possède aucun compte, aucune participation et aucun bien immobilier à l'étranger en son nom ou en celui de son épouse Suzanne Moubarak.
L''ancien président égyptien, dans cette première déclaration publique depuis qu'il a quitté le pouvoir, a par ailleurs défendu ses deux enfants en affirmant qu'il ne possédaient rien qu'ils aient obtenu par des voies illégales et en abusant de leur pouvoir.
L'enregistrement intervient deux jours après une manifestation monstre Place Al Tahrir au Caire, demandant que l'ancien chef d'Etat et sa famille soient présentés à la justice pour corruption et enrichissement illicite.