Encore une « bavure » des avions coalisés sous commandement de l’Otan.
Le secrétaire général de l’Otan, l’amiral Anders Fogh Rassmussen, a exprimé ses regrets après le bombardement – le second en une semaine – de trois tanks des forces anti-Kadhafi qui a fait quatre morts près de la ville de Brega, le 8 avril. Qualifiant cette bavure d’ « incident malheureux », il est intervenu sur la chaîne de l’Otan quelques heures après que le commandant adjoint des opérations de l’alliance, le vice-amiral britannique Russell Harding, ait refusé de présenter ses excuses. Selon Russel Harding, l’alliance ne savait pas que les rebelles disposaient de chars et « la situation sur le terrain est très confuse », a-t-il déclaré. Pour les rebelles, il ne s’agit pas « d’attendre des excuses mais d’avoir des explications ». Selon le général Abdelfatah Yunis, il y a eu une rupture de communication car les rebelles avaient informé l’Otan d’un mouvement de chars T55 et T72 de l’est de Benghazi à Brega.
Doutes
« Nous doutons des intentions de l’Otan. Nous l’avons informée des positions des forces de Kadhafi dans la ville (de Misrata) qui sont éloignées des civils. Nous avons officiellement informé l’Otan et nous avons assumé la responsabilité de toute présence de civils, mais, jusqu’à maintenant, ils ne sont pas intervenus », a déclaré un porte-paroles des rebelles de Misrata à un correspondant étranger, vendredi 8 avril.