Les forces de la coalition sont déjà engagées dans le ciel libyen. Elles sont très largement supérieures à celle du colonel Kadhafi.
Une armada aéronavale a été mise en place dans le ciel et à proximité des côtes de la Libye pour dissuader le colonel Mouammar Kadhafi de poursuivre son avancée sur Benghazi.
La France a pris la direction et l’initiative des opérations en engageant une vingtaine d’appareils de combat, Rafales et Mirages, et de puissants moyens de détection aérienne, ainsi que deux unités navales. La Grande Bretagne, les Etats-Unis, le Canada, la Norvège, le Danemark et le Qatar participeront à l’opération.
Les opérations autorisées par le Conseil de sécurité des Nations unies dans sa résolution 1973 sont de deux types : création d’une zone d’exclusion aérienne empêchant les avions libyens de survoler le territoire, intervention au sol contre des blindés menaçant des zones urbaines. Les deux phases pourraient être combinées si besoin.
Le président Sarkozy, qui a annoncé le début des opérations après un sommet entre l’Union Européenne, la Ligue arabe et l’Union Africaine, a laissé la porte ouverte à Kadhafi : « il est encore temps d’éviter le pire », lui a-t-il dit.
Quatre heures après le début de l’opération, aucun avion de la coalition n’avait été amené à ouvrir le feu. Les avions de Kadhafi ont disparu du ciel et ses blindés sont restés silencieux.
Politiquement, la coalition laisse aux insurgés libyens de soin de décider de la suite des opérations au sol. « Il revient au peuple libyen de décider de son sort », a dit Sarkozy.
L’appareil militaire libyen reste fragile comparé à celui de la coalition. Il ne dispose que de quelques dizaines d’avions en état de voler, mal équipés, qui ne feront pas le poids devant les avions bien équipés, de dernière génération mis en œuvre par ses adversaires.