La zone d’exclusion aérienne n’a pas l’assentiment de la Chine et de la Russie, la France opte plutôt pour des frappes aériennes ciblées, afin d’aider à la protection des populations civiles.
La France va proposer à ses partenaires de l'Union européenne des "frappes aériennes ciblées" en Libye et le brouillage des systèmes de transmission du commandement du colonel Kadhafi. Paris renoncerait ainsi à l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne – qui n'a pas le feu vert de ses partenaires et est rejetée par la Russie et la Chine – comme il a exclu toute intervention directe sur le sol libyen.
L’Otan et l’Union Européenne se réunissent aujourd'hui jeudi 10 mars à Bruxelles pour faire le point sur la situation en Libye. Des bâtiments de guerre américains, dont le porte-avions l’USS Enterprise, font route actuellement vers le Golfe de Syrte.
La nouvelle option stratégique, si elle approuvée par les partenaires de la France, consisterait à frapper des aéroports militaires et le centre de commandement de l’armée régulière à Tripoli, où sont barricadés le colonel Kadhafi, sa famille et ses proches. Il s’agirait d’empêcher des frappes aériennes meurtrières contre les populations civiles.
Paris a reconnu officiellement le Conseil de transition libyen comme « unique représentant légitime » du peuple libyen et décidé d’envoyer auprès de lui un ambassadeur, c'est-à-dire à Benghazi – siège de l’insurrection.
Ni l’UE ni les Etats-Unis n’ont reconnu cet organisme composé de dissidents du régime et d’anciens compagnons d’armes de Kadhafi lors du renversement de la monarchie en 1969.
Les troupes loyales au « Guide de la révolution » ont conquis du terrain à Ras Lanouf , une ville pétrolière stratégique sur la côte, et continuent à avancer vers Misrata, alors que les insurgés semblent s’être débandés sous d’intenses pilonnages à l’arme lourde et par voie aérienne. Les affrontements ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés.
Les insurgés continuent à contrôler toutes les villes de l’est et quelques villes à l’ouest.
La Croix Rouge internationale a dit craindre désormais une guerre civile, avec pour conséquence immédiate la partition du pays.