Une des raisons de l’explosion des budgets de certaines infrastructures prévues pour la Coupe du monde est l’augmentation (12 % par an) des matériaux nécessaires à leur construction.
En juin 2009, la Commission de la concurrence a mené une enquête pour entente illicite auprès des grands producteurs internationaux de ciment en Afrique du Sud, notamment Pretoria Portland Cement (PPC), Lafarge Industries South Africa, AfriSam Consortium et Natal Portland Cement Cimpor. L’enquête a été conduite simultanément dans la province du Gauteng (Johannesburg) et du KwaZulu-Natal. Une démarche similaire a été menée par l’Union européenne, le Brésil et l’Égypte. En novembre 2009, PPC reconnaissait la formation d’un cartel entre ces compagnies pour diviser le marché et fixer les prix, et décidait de collaborer avec la Commission. Par exemple, PPC s’est retiré de la compétition pour les marchés du Nord-KwaZulu-Natal en faveur de Lafarge, qui s’est engagé à se retirer du marché du Botswana. L’acier, dont des milliers de tonnes ont été utilisées pour la construction des stades, a fait l’objet de la même entente illicite par une dizaine de compagnies entraînées par ArcelorMittal. Elles ont été pénalisées.