Le gouvernement zimbabwéen a décidé des nationalisations à destination des Africains noirs de préférence.
Le gouvernement zimbabwéen a décidé de nationaliser les mines à hauteur de 51 %. Cette nationalisation partielle touchera les mines étrangères, y compris AngloPlat et Impala Platinum, premier et deuxième producteurs mondiaux de platine, et Rio Tinto qui exploite une mine de diamant. Selon le ministre Saviour Kasukuwere, les revenus des exportations minières ont atteint 1,7 milliards de dollars en 2010, soit 30 % du PNB du pays, alors que les compagnies minières n’ont payé que 4 millions de dollars en taxes au Zimbabwe. Les 51% d’actions devront être vendues à des Zimbabwéen « noirs » dans les cinq ans. Cette annonce a fait chuter de 20% les actions de Zimplats Holdings, une branche d’Implats. Par ailleurs, le président Robert Mugabe a appelé à des élections cette année, avec la ferme intention de garder le pouvoir qu’il détient depuis 1980 comme Premier ministre et 1987 comme président. De son côté, le Premier ministre d’opposition, Morgan Tsvangirai, a exprimé auprès de représentants de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), son inquiétude de voir revenir les « jours sombres » de 2008 et dénoncé les arrestations arbitraires, « les attaques contre les forces démocratiques, l’usage de la torture et la culture de l’impunité ». Au vu de la dégradation des relations entre Mugabe et l’opposition au sein du gouvernement d’union, le président sud-africain Jacob Zuma, médiateur régional, a décidé d’envoyer une équipe de négociateurs pour essayer d’évaluer la situation.