Sourd aux sollicitations de ses anciens compagnons d’armes, IB refusait de désarmer, faisant peser un risque sécuritaire important sur Abidjan.
Le sergent-chef Ibrahim Coulibaly, dit IB, est mort mercredi 27 avril après que ses éléments ont ouvert le feu sur les Forces républicaines de Côte d’Ivoire venues le chercher dans son fief d’Abobo. C’est la fin d’une légende, soigneusement entretenue depuis plusieurs semaines. En effet, IB s’était autoproclamé leader du fameux « commando invisible », un groupe de combattants qui, pendant trois mois, a harcelé dans les rues d’Abidjan les forces pro-Gbagbo. En réalité et selon une source très proche d’IB, ce commando existait et était à l’œuvre bien avant qu’IB entre dans son histoire. Créé et autogéré comme l’ont été quasiment tous les groupes de combattants lors de la rébellion de 2002, il s’était doté lui-même de ce nom très porteur au regard de ses activités, puisqu’il n’opérait pas sous la responsabilité des militaires pro-Ouattara ni du ministre de la Défense Guillaume Soro. Il a été récupéré par IB, dont les objectifs personnels concourraient davantage avec ceux du président Ouattara qu’avec Laurent Gbagbo.
Sollicité par trois fois pour déposer les armes, il avait refusé de se rendre aux rendez-vous qui lui étaient fixés et de recevoir une délégation des FRCI composée du général Michel Gueu et du commandant Fozié Tuo, son ancien compagnon de régiment. Il a également refusé qu’un détachement de l’Onuci vienne le chercher à Abobo. Bien au contraire, il a cherché à tendre un piège aux militaires venus à sa rencontre en utilisant des civils comme boucliers humains. L’échange de tirs a fait cinq morts, dont IB.