Les opposants à Yoweri Museveni, évincés de la scène politique quand ils ne sont pas purement et simplement en prison, continuent pourtant la lutte.
Les manifestations organisées contre la vie chère depuis le 11 avril, en Ouganda, ont fait sept morts parmi les manifestants, jeudi 20 avril, à Masaka au sud de Kampala. Réélu le 20 février à l’issu d’un scrutin contesté, Yoweri Musevini, au pouvoir depuis 1986, a essayé en vain d’interdire les internautes de relayer les informations émanant des organisateurs sur Facebook et Twitter. En revanche, le chef de file de l’opposition, Kissa Besigye, du parti Forum pour le changement démocratique, évincé par Musevini, a été arrêté pour la troisième fois et placé en détention. Il est à l’origine, avec Norbert Mao, dirigeant du Parti démocratique, et Olara Otunnu, leader du Congrès du Peuple de l’Ouganda, du mouvement de protestation Walk to Work (Marche pour travailler) violemment réprimé par les forces de l’ordre, qui n’hésitent pas à tirer à balles réelles.