Fleuve Niger, « fleuve vivant, fleuve de vie », comme le dit l’intitulé du premier chapitre de cet ouvrage suggestif paru il y a quelques mois, en même temps que l’exposition consacrée aux photos illustrant les textes. Un titre qui colle à la perfection aux contenus visuel et rédactionnel, tant ceux-ci restituent les aspects les plus dynamiques, actuels et variés des gens et des paysages que traverse le plus important cours d’eau de l’Afrique de l’Ouest : 4 200 kilomètres de long, un bassin versant de 2 274 000 km2. Au fil des pages et des images, on se retrouve en pleine fête des chasseurs du côté des falaises de Bandiagara, au cœur du rituel des génies de l’eau (auxquels l’anthropologue disparu Jean-Marie Gibbal a consacré une partie de sa vie et trois ouvrages), à la fin des transhumances à Diafarabé ou en compagnie des musiciens Ray Lema et Ali Farka Touré, à Niafunké, dans la haute boucle.