Nous avons pu lire ou entendre un certain nombre de commentaires « bien intentionnés », mais néanmoins erronés, sur les événements qui ont conduit, au Zimbabwe, à la démission de Robert Mugabe. Ainsi, certains se sont insurgés contre les « medias occidentaux » et ont « osé » comme nous avons pu le lire, une opinion différente de la presse « mainstream » qui se serait « acharnée » contre le vieux président, héro de la guerre de libération et « père de l’indépendance », qualités que nul ne saurait contester. Les « critiques » seraient venues « surtout de l’Occident », dit-on. Il nous semble utile de revenir sur ces divers arguments développés par certains intellectuels africains ou africanistes visant à opposer une vision « occidentale » malintentionnée à une « analyse africaine » de ces événements qui serait au-dessus de tout soupçon.
Les centaines de milliers de Zimbabwéens qui ont manifesté leur espoir de voir Robert Mugabe quitter le pouvoir, pendant cette folle semaine qui a suivi le coup d’État du 15 novembre – car il s’agit bien d’un coup d’État, quelles qu’en aient pu être les intentions – n’ont pas eu besoin de lire la presse « mainstream » avant de sortir dans la rue pour exprimer, dans la liesse populaire, leur volonté d’un Zimbabwe démocratique, leur attente d’une société débarrassée de l’injustice, la mauvaise gouvernance, la corruption, la répression et les souffrances au quotidien depuis des dizaines d’années. Que leur colère et leurs espoirs aient été utilisés et trahis quelques jours plus tard par les militaires qui ont lancé l’opération « Restore Legacy », est une autre question. Et on ne peut, en aucun cas, considérer que, comme cela a été écrit, « les généraux Constantino Chiwenga et Sibusiso Moyo ont fini par se résoudre à mettre bon ordre dans ces affaires qui menaçaient trop et depuis trop longtemps le Zimbabwe ». Là n’était pas leur objectif, comme ils l’ont montré dès l’investiture de « leur homme », le nouveau président Emmerson Mnangangwa.
Robert Mugabe, « fort de sa légitimité », peut-on encore lire, « n’hésitait pas à se payer la tête des Occidentaux ». Ce qui n’est pas dit, en revanche, dans cet argument non dépourvu d’une certaine fierté « africaine » démagogique, c’est le prix payé par le peuple zimbabwéen pour ce « payage de tête » et l’incohérence meurtrière d’une politique absurde, considérée comme telle par nombre de Zimbabwéens. Et de quelle légitimité parle-t-on ? La légitimité des scrutins qui l’ont maintenu à la tête du Zimbabwe, si longtemps, avec ces mêmes « amis » ?
Les faits sont têtus
Tenons-nous en aux faits. Oublie-t-on que Morgan Tsvangirai et le MDC avaient « théoriquement » gagné les élections législatives de 2005, victoire qui lui a été volée par Robert Mugabe et la Zanu-PF grâce à une fraude massive et autres pressions ? Peut-on parler de la « légitimité » de Robert Mugabe, « réélu » en 2008 ? Que s’est-il passé alors ? Le second tour, le 27 juin, devait opposer Robert Mugabe à Morgan Tsvangirai, candidat du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), en tête au premier tour. Oublie-t-on le climat de violence, les meurtres d’opposants (plus de 70) et de civils (86 officiellement), les opérations d’intimidation, la torture, les emprisonnements de dizaines d’opposants dont les dirigeants du MDC, les disparitions (environ 5000 partisans du MDC, selon les chiffres du parti d’opposition), les expulsions violentes de domiciles de supposés opposants (environ 200 000), les blessés (plus de 10 000) et les contraintes de vote, tout cela perpétré par les hommes et les partisans de Robert Mugabe, assistés par la police d’État et l’Armée ? Un climat d’une violence telle que Morgan Tsvangirai décida de se retirer de la course pour y mettre fin. « Nous, le MDC, nous ne pouvons pas leur demander de voter le 27 juin en sachant que voter pourrait leur coûter leur vie…Nous ne jouerons pas le jeu de Mugabe », déclarait, alors le candidat de l’opposition démocratique qui lui laissait de facto place libre.
Les réactions affluaient immédiatement de tous les pays d’Afrique. Mais aussi, bien sûr, d’Europe, des États-Unis et d’ailleurs, et de l’ONU. La communauté internationale dans sa totalité dénonçait ce scrutin et demandait – y compris certains chefs d’État africains – son report. Robert Mugabe et la ZANU-PF persistait et signait. Seul en lice, le président était « réélu » pour la sixième fois, malgré tous les témoignages de fraudes et de contraintes en tous genres. Au lendemain du scrutin, des milices armées pro-Mugabe menaient, en toute permissivité, l’ « Opération doigt rouge », une campagne de terreur contre tous ceux qui n’avaient pas le doigt marqué par l’encre rouge du vote. Les cinq scrutins précédents avaient, également, été marqués par la fraude et les menaces exercées sur les citoyens. Et le gouvernement d’union officialisé, sous la pression, le 11 février 2009, avec Morgan Zvangirai comme Premier ministre, ne fut qu’un épisode éphémère de quatre ans, avant de nouvelles vagues de répression.
Si Robert Mugabe « n’a pas pris le pouvoir par un coup d’État », comme certains le soulignent à juste titre, mais sans en expliquer le contexte, si sa légitimité de « père de l’indépendance » n’est contestée par personne, ce ne sont, là, en aucun cas, des arguments justifiant son maintien au pouvoir pendant trente sept ans, par les moyens les plus vils, avec la complicité active de ceux qui, aujourd’hui, ont pris sa place grâce à l’intervention de l’armée.
Emmerson Mnangagwa, le « crocodile » : « Ce dernier est toujours surnommé « le crocodile », en référence à son engagement de jeunesse dans la guérilla marxiste », a-t-on pu lire encore. En premier lieu, la guérilla n’était pas « marxiste », qualificatif précisément largement utilisé par les medias « occidentaux », à l’époque, pour discréditer le mouvement de libération. Il faut replacer les choses dans leur contexte. L’Union soviétique était alors opposée à la Chine, les deux États soutenaient, chacun, l’un des deux partis nationalistes rivaux, la première alliée de la ZAPU de Josuah Nkomo, la Chine alliée de la ZANU de Mugabe, scission de la ZAPU. Une question de stratégie politique et militaire pour les uns et pour les autres. Le Zimbabwe indépendant n’a jamais été « marxiste ». Mais il est vrai qu’Emmerson Mangagwa, le « crocodile », fut un combattant incontesté de la guerre de libération.
Petit rappel historique
Fin août 1963, Emmerson Mnangagwa part en Chine pour un entraînement militaire et une formation politique et au renseignement, dans le cadre du soutien chinois à l’Armée de libération nationale africaine du Zimbabwe ou ZANLA. À son retour au Tanganyika (aujourd’hui Tanzanie), en mai 1964, il forme le « groupe des crocodiles » avec d’autres militaires de la ZANLA, En janvier 1965, le « groupe des crocodiles » est arrêté en Rhodésie, lors d’une opération de sabotage de matériel ferroviaire, au cours de laquelle un fermier « blanc » et un policier de réserve sont tués. Deux membres du groupe sont pendus, Mnangagwa, mineur à l’époque, échappe à la pendaison et est condamné à dix ans de prison, détention au cours de laquelle il devient proche de Robert Mugabe, lui-même emprisonné. Puis il est expulsé en Zambie, y fait des études de droit et prend du grade au sein de la ZANU. À cette époque, les « crocodiles » sont considérés comme des héros.
Cependant, depuis l’indépendance, en 1980, Emmerson Mnangagwa a été, sans interruption, ministre dans les différents gouvernements de Robert Mugabe, dont celui de la Sécurité d’État jusqu’en 1988, mais aussi de la justice et des Finances, du Logement rural, de la Défense, président du Parlement, pour finir vice-président de la République en 2014, prenant la place de la très respectée Grace Mujuru, débarquée par Robert Mugabe sur ordre de son épouse, Grace. Le nouveau président a, donc, été de tous les « mauvais coups » du régime. Et son glorieux surnom de « crocodile » du temps de la guerre de libération, a changé de sens. Le « crocodile », admiré pour sa participation active héroïque à la guerre de libération, est devenu le « crocodile » qui dévore ses enfants.
20 000 civils Ndebele massacrés en 1983
Pour les Zimbabwéens, ce surnom est douloureusement associé à sa responsabilité dans les fraudes et les violences électorales et à la répression que le peuple connaît depuis de nombreuses années. Il est encore plus douloureusement associé, et cela a été rappelé par les Zimbabwéens et la presse zimbabwéenne à l’occasion des derniers événements, au massacre, en 1983 (il est alors ministre de la sécurité de l’État), d’environ 20 000 civils Ndebele, à Gukurahundi dans la province du Matabeleland, fief de son rival Joshua Nkomo, (ZAPU), par la 5ème Brigade. Cette unité spéciale créée en 1981, au lendemain de l’indépendance, par Robert Mugabe, nommée « Gukurahundi », était formée de 3500 ex- ZANLA entraînés par des instructeurs nord-coréens.
« Robert Mugabe est parvenu à éviter la guerre civile dans son pays, tout en éliminant ses alliés lorsqu’ils sont devenus d’encombrants adversaires », dit-on encore. Oui, il les a bien « éliminés », mais comment ? Les centaines de documents officiels déclassifiés en 2015 ne laissent aucun doute sur la réalité du massacre de Gukurahundi et sur sa responsabilité et celle d’Emmerson Mnangagwa, comme sur celle de certains de ses « amis » aujourd’hui au pouvoir. Le premier commandant de la 5ème Brigade était le colonel Perence Shiri (né Bigboy Samson Chikerema), cousin de Robert Mugabe, nommé, ensuite, commandant des Forces aériennes et membre du Joint Operations Command (JOC) qui regroupe le commandement de l’ANZ (l’armée), les services des prisons, l’agence de renseignement CIO, la police et les forces aériennes. Il vient d’être nommé ministre de l’Agriculture et des Affaires foncières par Emmerson Mnangagwa.
En 1983, lors des massacres, Perence Shiri était assisté de Constantino Chiwenga, le général qui a lancé, le 15 novembre dernier, l’intervention militaire « Operation Restore Legacy » conduisant à la démission de Robert Mugabe, qui a mis en place Emmerson Mnangagwa. Pendant le massacre de 1983, Shiri consultait régulièrement le général Chiwenga, appelé alors « Dominic Chinenge », chef de la 1ère Brigade basée à Bulawayo. Celui-ci a fourni une assistance technique, un soutien logistique et une base aux hommes de la 5ème brigade, leur permettant de perpétrer le massacre. Perence Shiri, Constantino Chiwenga et le brigadier général Shungu (également membre du JOC qui a participé, entre autres mauvais coups, aux opérations militaires permettant la victoire de la Zanu-PF de Mugabe à divers scrutins nationaux) ont tous les trois été élèves à la mission Ste Mary de Hwedza. Une longue histoire commune donc ! Des vieux copains…. et des vieux copains d’Emmerson Mnangagwa, comptant tous, aujourd’hui, parmi les plus grandes fortunes du Zimbabwe !
Également l’un des acteurs de la « réforme agraire » avec ses « amis », le général Chiwenga a bénéficié, avec ses « amis » et les proches de Mugabe, des expropriations de fermiers zimbabwéens « blancs » en devenant propriétaire d’une dizaine de « fermes » enregistrées par des sociétés écran. Il possède, également, plusieurs entreprises industrielles, des biens immobiliers en Malaisie, des bijoux d’une immense valeur. Il n’avait rien à envier à son ennemie personnelle, Grace Mugabe, sinon une reconnaissance « universitaire » que la Première Dame avait obtenue en 2014, remise officiellement des mains de son président de mari sous forme d’un doctorat en sociologie obtenu en quatre mois à l’université d’Harare ! Pour faire bon poids, bonne mesure, le général Chiwenga s’achetait, en juillet dernier, un « doctorat en Éthique » à l’université sud-africaine du Kwazulu-Natal !
L’intrigante « disGrace » (la honte)
Match nul, donc, dans la course aux millions et à la gloire. Restait un problème majeur, l’ambition de l’intrigante « disGrace » (la honte) – comme l’avait surnommée, entre autres sobriquets, les Zimbabwéens – qui menaçait le général Chiwenga et ses proches. À la tête du « groupe Lacoste », en référence au « groupe des crocodiles », opposé, avant le coup d’État, au groupe G40 (génération 40 ans) de la Première Dame dans la course à la succession, il lui fallait l’éliminer d’urgence du paysage politique zimbabwéen… avant qu’elle ne l’élimine. Ce qui fut fait.
Alors non ! Si les premières prises de parole des putschistes et d’Emmerson Mnangagwa ont pu faire croire qu’ils avaient de « bonnes » intentions, la suite a confirmé leurs véritables objectifs.
Certains estiment que Robert Mugabe était, « un piètre économiste », « victime des Occidentaux », d’une « inflation hors norme », de « l’effondrement des cours des matières premières et des produits agricoles », des « sanctions occidentales ». Qu’en est-il ? En réalité, les économistes , aujourd’hui, en Afrique et ailleurs, sont d’accord sur le fait que l’hyperinflation et la crise qu’a connues le Zimbabwe et qui l’ont mené à sa ruine, ont été principalement provoquées, à la fin des années 1990, par la soi-disant « réforme agraire ».
Une réforme agraire bâclée
Une réforme agraire nécessaire, nul n’en doute, dans un pays où 65% des terres arables étaient possédées par 4500 fermiers « blancs ». Mais une réforme agraire qui, en 2002, fut vidée de son contenu pour devenir un vindicatif et d’enrichissement des privilégiés du pouvoir. Au lieu de respecter le principe d’acquisition des terres par l’État avec indemnisation, conformément à la loi Land Acquisition Act de 1992, au lieu de placer la réforme dans un cadre pensé et planifié, donnant les moyens et les compétences nécessaires à la masse des nouveaux petits producteurs, les grands propriétaires « blancs » ont été remplacés – par la violence et une dizaines d’assassinats par les milices de pseudo anciens combattants restées impunis – par des membres de la famille Mugabe et de l’oligarchie, militaire notamment, ni compétents, ni intéressés par la gestion d’une exploitation agricole. Quant aux bénéficiaires de lots plus modestes, pour la plupart des vétérans de la guerre de libération, outre leur ignorance dans le domaine agricole et leur manque de moyens (semences, engrais etc), ils ont reçu, pour la plupart, des parcelles dépourvues de systèmes d’irrigation qui furent les premières victimes de la grande sécheresse de 2003 et des suivantes, avec dans leur sillage famine et crise alimentaire. Rappelons que le Zimbabwe était auto-suffisant et exportateur de produits agricoles, grenier à blé du sud du continent africain, jusque là.
L’hyperinflation n’est pas tombée du ciel ! La famine non plus ! « Fort de sa légitimité », Robert Mugabe, avait organisé, en 2000, à des fins électoralistes, un referendum constitutionnel démagogique pour y intégrer une réforme agraire avec expropriation sans compensation. À la surprise de tous, le 11 février, les Zimbabwéens rejetaient par 54,7% des voix, le projet de la nouvelle Constitution, échaudés par les expropriations qui avaient déjà profité aux privilégiés du régime, au titre de « résistants anticoloniaux ». Robert Mugabe ne tint pas compte de ce résultat. On connaît la suite catastrophique, aggravée encore par l’incapacité de l’État à payer les planteurs, et les conséquences de cette politique aveugle et irresponsable qui n’est, en aucun cas, le fait d’un « piètre économiste », comme on voudrait le faire croire, mais plutôt d’un dirigeant corrompu et vindicatif. Ironie de l’Histoire, aujourd’hui, on fait, à nouveau, appel aux fermiers « blancs » – soudainement reconnus comme « citoyens zimbabwéens ». En septembre 2017, Patrick Chinamasa, alors ministre des Finances, s’engageait à les dédommager pour les inciter à revenir au pays et y investir dans la production agricole dans le cadre de joint-ventures.
Concernant les sanctions internationales appliquées au Zimbabwe, dans ce contexte, il faut rappeler que les « mesures restrictives » européennes et américaines imposées en 2002, ne visaient que les déplacements en Europe du président et de son entourage, ainsi que l’entreprise d’armement Zimbabwe Defence et le gel de leurs avoirs éventuels.
Plus graves pour l’économie zimbabwéenne – mais le ver était déjà dans la pomme – furent, cependant, celles du FMI, théoriquement levées depuis 2016, le Zimbabwe ayant remboursé sa dette de $107,9 millions, soit 15 années d’arriérés. Elles privèrent le Zimbabwe en crise financière et monétaire, de la possibilité d’emprunter à l’institution internationale. Dans les faits, le FMI a continué de conditionner cette levée des sanctions au remboursement des dettes du Zimbabwe à ses autres créanciers, notamment la Banque mondiale à laquelle il doit 1,8 milliards de dollars, et à la Banque africaine de développement, pour 600 millions. Engagements financiers que l’État n’est, évidemment, pas en mesure d’honorer.
Aujourd’hui, cependant, comme on pouvait s’y attendre, le FMI revient en force. Avant même l’investiture du nouveau président, le Fonds publiait une liste de conditions à une nouvelle aide financière au pays. Le milliardaire Emmerson Mnangagwa, désormais à la tête de l’État, avait préparé le terrain avant le coup d’État et rassuré les Occidentaux, ainsi que la Chine (premier partenaire du Zimbabwe), la Russie…. et le FMI. Cinq jours après le coup d’État, Gerry Rice, le porte-parole du Fonds, déclarait : « Nous nous tenons prêts à soutenir les autorités dans leurs efforts pour s’attaquer au déficit budgétaire et à mettre en place les réformes structurelles dont le pays a besoin ».
Nul ne nie, ici, le terrible héritage de la colonisation, crime contre l’humanité, et le poids du néo-colonialisme, en Afrique et ailleurs. Robert Mugabe a été, dit-on encore, « salué par ses pairs africains » lors de ses discours tonitruants à la tribune de divers rendez-vous internationaux. Cependant, ces diatribes « anticolonialistes » souvent teintés de ce qu’on peut appeler un « racisme anti-blancs » démagogique, ne peut maquiller sa responsabilité dans la faillite zimbabwéenne. Il n’aura pas convaincu son peuple, ni, in fine, ses « pairs africains » qui ne l’ont pas réellement soutenu dans ces derniers événements et ont, immédiatement, reconnu le nouveau pouvoir.
Si les puissances occidentales sont responsables du colonialisme, du néo-colonialisme, du chaos et des guerres qui se succèdent sur la planète, comme Afrique-Asie l’a toujours expliqué et dénoncé par des « analyses concrètes de la situation concrète », allant à contre-courant de l’idéologie dominante exprimée dans les medias « mainstream », véritables armes de guerre, nier, aujourd’hui, l’immense responsabilité de Robert Mugabe et ses « amis » dans la faillite du Zimbabwe ne contribue à la compréhension ni du passé, ni du présent et ni du futur de ce pays et de son peuple. C’est, également, une façon de nier la souveraineté du peuple zimbabwéen qui a écrit son Histoire dans la souffrance et continuera de l’écrire. Sans s’inspirer des « mainstreams ». Et soyons-en certains, c’est bien la voix du Peuple zimbabwéen que nous avons entendue en novembre dernier !