Les insurgés manquent encore d’organisation sur le terrain. C’est pourtant de cela que va dépendre la rapidité de l’issue du conflit.
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, l’un des plus chauds partisans de l’intervention militaire occidentale, a reconnu qu’il existe un risque d‘enlisement dans ce pays tant que les insurgés n’auront pas réussi à prendre le dessus sur les forces régulières en profitant des frappes aériennes des coalisés. "Sur le terrain, la situation militaire est confuse et indécise et le risque d'enlisement existe", a dit Alain Juppé sur la radio France info.
Les insurgés se sont déclarés « déçus » par la faiblesse de l’appui de l’Otan et le retard qu’il met à répondre à leurs demandes d’intervention contre les moyens lourds du colonel Kadhafi, menaçant les principales villes du pays. Alain Juppé a indiqué à ce propos qu’il allait s’entretenir avec le secrétaire général de l’Otan de la situation à Misrata, qui subit depuis deux semaines un blocus total. « Cette situation ne peut pas durer », a-t-il souligné.
Peu auparavant, l’Otan avait expliqué qu’il faisait de Misrata sa « priorité » et qu’il allait se donner les moyens pour la ravitailler par mer en produits alimentaires et en médicaments.