Les habitants de Benghazi retiennent leur souffle : le Conseil de sécurité est d’accord pour autoriser la « no fly zone »
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution dans la nuit de jeudi 17 mars autorisant ses membres à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les populations civiles libyennes pilonnées depuis plusieurs jours par l’artillerie et l’aviation du colonel Kadahfi.
Ce « feu vert » obtenu après plusieurs jours de tergiversations, autorise l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne (no fly zone) et s’étend aux frappes ciblées contre des cibles militaires.
Ces frappes pourraient être déclenchées sans délai dans des conditions qui ne sont pas encore connues. Les cibles visées seraient les aéroports militaires, les batteries anti-aériennes, le système de détection par radar, ainsi que le bunker du « Guide » à la caserne El Azizia, à Tripoli.
La Chine et la Russie, qui étaient les plus réservées, se sont finalement abstenues. Les Etats-Unis qui étaient réticents se sont ralliés à Londres et Paris, qui étaient en première ligne sur ce dossier, qui a divisé les Européens. L’appel de la Ligue arabe en faveur d’une intervention de l’ONU a sans doute pesé dans ce changement de position.
Alors que le ministre des Affaires étrangères français Alain Juppé avait indiqué que plusieurs pays arabes – qu’il n’a pas cités – participeraient à l’action internationale commune, l’Egypte a indiqué qu’elle n’était pas partie prenante. Aucun des pays arabes concernés n’est pour l’instant connu.
Le colonel Kadhafi, qui, quelques heures avant la réunion du Conseil se sécurité avait annoncé un assaut imminent contre Benghazi, dernier bastion des insurgés, a menacé de mener des actions de représailles contre des objectifs occidentaux en Méditerranée. Il avait aussi menacé de s’allier à El Qaeda si son pays était attaqué.