Le stock de pétrole brut que les rebelles pouvaient vendre est épuisé. L’argent leur manque, notamment pour acheter de l’essence, que la Libye importe normalement en quasi-totalité.
Selon le correspond du Financial Time online, les rebelles libyens soutenus par les forces de l’Otan ont épuisé leur stock de pétrole brut. La petite raffinerie de Tobrouk, terminal maritime près de la frontière égyptienne, a fermé après avoir utilisé les dernières gouttes, selon AbdelJalil Mayouf, porte-paroles d’Arabian Gulf Oil Co (AGOCO). Les nouveaux dirigeants de l’est-Libye (le Conseil national de transition) détiennent les installations de pétrole à 500 km au sud depuis l’insurrection de février, dont la plus importante, Sarir, d’une capacité de plus de 200 000 barils par jour en conditions normales. Cependant, ces sites sont menacés par les attaques des troupes loyalistes et de mercenaires stationnés dans les villes proches, plus à l’ouest. Agoco a arrêté la production au début du mois d’avril par mesure de sécurité pour les travailleurs. Le CNT a réussi à vendre la cargaison de trois tankers partis de Tobrouk, au moyen notamment d’un contrat avec le Qatar qui soutient financièrement l’insurrection. Mais c’est loin de suffire, car la Libye importe la plus grosse partie de son essence. Le pétrole, principale ressource d’exportation de la Libye, est donc crucial pour les deux camps si le conflit devait se poursuivre.