L’Ouganda, principale force de l’Union africaine en Somalie, est considérée par les insurgés somaliens comme un ennemi. Certaines sources ont rapporté – sans confirmation – que les rebelles ougandais de la Lord’s Resistance Army (LRA) de Joseph Kony ont rencontré les dirigeants de la ligne dure des factions somaliennes de Cheikh Aweys. En s’alliant avec Aweys et la milice islamiste Al Shabab, et à travers eux, avec l’Érythrée, la LRA représente une menace encore plus dangereuse pour l’Ouganda. La rébellion a survécu à une offensive de l’armée ougandaise alliée aux forces de la République démocratique du Congo soutenue par Washington. Forte de ses nouveaux soutiens, elle pourrait gagner la partie.
En désespoir de cause, Yoweri Museveni, le président ougandais, a eu recours à une tactique douteuse consistant à utiliser d’anciens rebelles de la LRA en première ligne. Mais certains pensent qu’ils n’hésiteront pas à retourner dans les rangs de leur ancienne organisation, créant encore plus de problèmes à l’Ouganda. Museveni, qui n’est pas populaire dans son pays, brigue néanmoins un troisième mandat. Le chef de l’opposition, Paul Kisegve, président du Forum pour le changement démocratique, a été récemment attaqué lors d’un meeting politique, agression qui aurait été organisée par les hommes de Museveni, selon de nombreux observateurs. Par ailleurs, l’Ouganda a formellement démenti l’information diffusée par la publication russe, Vedomosti, selon laquelle le gouvernement ougandais a signé avec la Russie un contrat pour un achat de six avions de combat Su-30MI2s.