Le référendum d’autodétermination du Sud-Soudan, prévu pour le 9 janvier 2011, inquiète nombre de chancelleries.
Les observateurs donnent l’indépendance gagnante dans la région sud, fortement marquée par vingt années d’une guerre contre Khartoum qui a fait quelque deux millions de victimes, alimentée par des dissensions tant ethniques que religieuses et idéologiques. En toile de fond, le partage des ressources énergétiques, pétrolières principalement. Une telle scission, la première dans un État africain, risquerait d’avoir des répercussions néfastes sur les États voisins, notamment le Tchad, dont l’unité demeure fragile. Par ailleurs, les connaisseurs du Sud-Soudan estiment la région bien trop peu équipée, sur le plan administratif surtout, pour devenir indépendante sans subir, à court terme, des crises graves dans les domaines économique, alimentaire voire politique. La délimitation incertaine de la frontière nord-sud, le sort des Sudistes installés au nord et l’afflux probable d’un grand nombre de déplacés sont autant de questions qui n’ont toujours pas trouvé, à trois mois du scrutin, de réponse.