A l’occasion de la Fête nationale du Congo, le président Denis Sassou Nguesso, réélu il y a deux avec une très large majorité, fait le point sur les questions essentielles en matière de politique et d’économie.
Pouvez-vous nous dire quels sont les chantiers que vous avez annoncés dans Le Chemin d’avenir, avant votre élection en 2009, qui sont achevés ou en cours de réalisation ?
DSN : Le Chemin d’avenir est le prolongement de La Nouvelle Espérance, le programme que nous avons réalisé avec succès entre 2002 et 2009. Les axes majeurs du programme Le Chemin d’avenir sont la modernisation et l’industrialisation de notre pays. Ce combat, nous l’avons démarré avec la construction des infrastructures de base sur l’ensemble du pays. Ces infrastructures concernent le transit des hommes et le désenclavement de l’arrière-pays, ainsi que l’intégration économique en Afrique centrale, dans le cadre du Nepad. Je ne mentionnerai, à titre d’exemple, que quelques-uns des projets encore en cours ou complètement achevés. La route Pointe-Noire-Brazzaville démarre sous peu. Les études sont terminées, le marché est signé. La longueur totale de cette route lourde est de 600 kilomètres. S’y ajoutent la réhabilitation de la route nationale N°2 entre Brazzaville et Ollombo, la construction des routes d’intégration Owando-Makoua-Ouesso et Obouya-Boundji-Okoyo-frontière Gabon.
C’est dans ce même esprit de modernisation et afin de tenir haut le cap d’industrialisation, nous avions lancé et terminé la construction du barrage hydroélectrique d’Imboulou, un maillon central du boulevard énergétique. L’objectif étant de desservir en électricité l’ensemble du territoire, partant de l’extrême sud à l’extrême nord du pays. Ce barrage est achevé et inauguré, il couvrira en partie nos besoins qui, de façon générale s’élèvent à environ 600 mégawatts. La centrale électrique du Congo, construite à Pointe-Noire, un autre maillon du boulevard énergétique, est également achevée et inaugurée. Notre premier combat dans ce domaine, a d’abord consisté en la construction des sources d’énergie, ensuite à la réalisation d’un réseau de distribution fiable. Il en est de même pour le système d’adduction d’eau potable, que nous avons renforcé et modernisé à travers tout le pays.
A Brazzaville, les travaux de la deuxième usine d’eau de Djiri sont assez avancés. L’ancienne usine sera en réhabilitation, après la mise en service de la nouvelle. La capacité envisagée à la fin des travaux est d’environ dix mille mètres cubes par heure.
Dans le même temps, nous posons les jalons de l’industrialisation du pays, impossible sans ces infrastructures. Notre objectif est de créer un tissu industriel avec des activités structurantes qui s’appuient sur un environnement où les affaires trouvent un cadre adéquat et où se tient en permanence le dialogue public-privé.
Les zones économiques spéciales, un autre pari exposé dans Le Chemin d’avenir, s’inscrivent progressivement dans la réalité. Le cadre réglementaire est prêt et l’avènement de la première zone est imminent, à 45 kilomètres de Brazzaville. L’implantation de ces zones à Brazzaville, Pointe-Noire, Ollombo-Oyo et Ouesso obéit à la disponibilité des potentialités dont dispose chaque site homologué.
Êtes-vous satisfait de la réalisation du barrage hydroélectrique d’Imboulou, le plus grand du pays, réalisé par des entreprises chinoises et financé à 85 % par la Chine ? Quand sera-t-il relié au réseau national ?
Le barrage d’Imboulou a été réalisé selon les règles de l’art. L’entreprise chinoise Cmec a construit l’ouvrage dans le strict respect des prescriptions du cahier des charges, sous l’œil vigilant de la mission de contrôle allemande Fichtner.
L’ouvrage produit 120 mégawatts et est déjà relié au réseau national et alimente plusieurs localités connectées à son réseau. L’énergie d’Imboulou, déjà aux portes de Brazzaville, attend l’achèvement des travaux de réhabilitation du réseau de distribution, pour atteindre toutes les destinations prévues au plan national.
Qu’attendez-vous du 6ème Congrès extraordinaire du Parti congolais du travail (PCT) ?
Bien que mes fonctions me tiennent au-dessus des partis politiques, de leur gestion et de leur ambition, la république n’étant pas partisane, je ne puis m’empêcher, sans y prendre une part active, de suivre à distance la vie du Parti Congolais du Travail.
Le dernier état des lieux du PCT a conclu à sa grande léthargie, sa sous-administration, sa sous-animation, au vieillissement de ses forces, à la rupture de fait entre le sommet et la base… Cet audit sans complaisance a conduit le Comité central à convoquer en assises extraordinaires l’instance suprême du parti, le Congrès, dans le but que j’ai approuvé et salué, de redynamiser le Parti, de le revitaliser, de renouveler ses ambitions, de l’ouvrir plus largement aux forces nouvelles, juvéniles et féminines, politiques et intellectuelles, sous l’empire et le sceau de notre option idéologique, la social-démocratie, qui doit être réaffirmée et rendue accessible au plus grand nombre des militants et sympathisants du Parti.
C’est un vaste programme dont l’ensemble du parti, et je ne m’exclus pas, espère la mise en œuvre au cours du 6ème Congrès extraordinaire. Ce congrès a la responsabilité patriotique de sortir le PCT de l’hibernation et de l’engourdissement, de le régénérer, de lui apporter du sang nouveau et de le doter d’une direction forte, cohérente et efficace, bien à la hauteur des enjeux et des défis du moment.
Je suis convaincu que ces objectifs seront atteints. Parce que le PCT n’est jamais aussi fort que lorsqu’il est dans l’adversité. Durant ses quarante années d’existence, toutes les fois qu’il s’est trouvé au bord de l’abîme, il a trouvé en lui les ressorts nécessaires à son redressement. Tel le roseau du poète, il a souvent plié mais jamais n’a rompu. En ma qualité de garant de l’unité nationale, je formule le vœu que tous les partis de notre espace politique se structurent et se renforcent davantage suivant les règles du jeu légalement et universellement admises.
Pouvez-vous nous dire où vous en êtes dans la lutte contre la corruption ?
La corruption est un fléau que nous combattons depuis toujours. Pour intensifier notre combat contre ce mal que l’on dit planétaire – à tort ou à raison – nous avons créé une Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude. Nous disposons aussi d’un mécanisme de contrôle indépendant : l’Observatoire national de lutte contre la corruption.
Dans les négociations et les différents programmes que nous menons avec les institutions de Bretton Woods, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, nos partenaires en développement apprécient positivement les résultats que nous obtenons au cours de ce processus. Mais nous ne nous satisfaisons jamais de la réussite d’un jour et pensons que ce combat demeure permanent, pour éviter de retourner aux pratiques décriées.
A la Conférence mondiale sur la protection des forêts de Brazzaville, vous avez appelé « les pays pollueurs » à prendre leurs responsabilités « en réduisant par des actions contrôlables et contraignantes leur émission de gaz à effet de serre ». Qu’attendez-vous exactement, y compris en ce qui concerne la contribution directe des pays occidentaux à la protection des forêts équatoriales qui s’étendent, dans votre cas, sur deux-tiers de votre territoire ?
Dans mon discours d’ouverture au Sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux du monde, j’ai appelé les pays pollueurs à donner des objectifs chiffrés.
Nous attendons des pays industrialisés que le principe pollueur-payeur et le principe de responsabilité commune mais différenciée, soient appliqués. Ils doivent reconnaître leur responsabilité historique dans l’émission des gaz à effet de serre qui a un impact sur le climat et apporter des financements nécessaires aux pays en développement, afin de leur permettre de lutter contre les effets néfastes des changements climatiques.
Ces pays du Nord ont le devoir de développer des technologies propres et d’assurer leur transfert vers les pays en développement. Ils doivent accepter que le mécanisme de mesurage, rapportage et vérification (MRV) leur soit également appliqué. L’objectif étant de respecter les taux de réduction des émissions de gaz à effet de serre imposés au titre de la première période d’engagement du Protocole de Kyoto. Déjà à Copenhague, ils s’étaient engagés à mettre en place des financements nouveaux et additionnels, d’un montant de 30 millions de dollars, pour la période 2010-2012. Ces fonds étaient censés appuyer les actions d’adaptation et d’atténuation dans les pays en développement les plus vulnérables, les pays les moins avancés, les petits états insulaires en développement et l’Afrique. D’autres promesses ont été faites à Cancun. Malheureusement, aucune action concrète n’est prise à ce jour, même si d’autres partenaires comme l’Union Européenne, la Norvège, la France, continuent de fournir des efforts louables.
Pour les pays du bassin du Congo, le faible taux de déforestation rend difficile l’accès aux financements « Réduction des émissions dues à la déforestation » (REDD+) compte tenu de la complexité de ce mécanisme qui a tendance à favoriser plutôt les pays qui ont des taux de déforestation élevés.
Question sensible dans le grand dossier du développement durable : avez-vous réussi à concilier protection de l’environnement et exploitation du bois ?
Concilier protection de l’environnement et exploitation du bois au Congo est plus qu’un devoir pour nous. En effet, le développement durable repose sur trois piliers, à savoir : l’économique, le social et l’environnemental. La forêt représente 60 % de la superficie du pays. Il s’agit là d’un secteur stratégique pour le développement de notre pays. Dans le cadre de la mise en œuvre de notre politique sectorielle basée sur la conservation et la gestion durable des forêts, le gouvernement s’emploie à mettre en œuvre une politique rationnelle d’exploitation des ressources forestières tout en tenant compte des piliers qui sous-tendent le développement durable. L’aménagement forestier durable qui est exigé des entreprises forestières permet de ce fait de garantir des prélèvements contingentés en vue de répondre à la fois aux besoins de développement économique et social et à la nécessité de la protection de l’environnement. A titre d’illustration, nos forêts ont une densité moyenne de trois cents pieds d’essences diverses à l’hectare. Les prélèvements actuels basés sur les prescriptions d’aménagement n’autorisent que la coupe de deux à trois pieds par hectare. Cette rigueur justifie d’ailleurs le faible taux de déforestation dans notre système d’exploitation.
Par ailleurs, mon pays dispose actuellement d’environ onze millions d’hectares de forêts de production dont plus de deux tiers sont concédés à l’exploitation. Cinq millions d’hectares sont sous aménagement durable dont la moitié est certifiée FSC (qui est le référentiel le plus exigeant en matière de certification forestières). Il est à noter que cette certification prend en compte les aspects de protection de l’environnement dans les opérations d’exploitation forestières et de transformation industrielle à travers des audits de surveillance réalisés à cet effet. Toutes ces options de gestion rationnelle de nos forêts font du Congo un pionnier en matière de gestion des forêts et de protection de la biodiversité. Enfin, la signature d’un accord de partenariat volontaire avec l’Union Européenne nous a permis de mettre en place un système de traçabilité du bois congolais. C’est ce que nous appelons gérer durablement nos ressources forestières.
Quelles sont les séquelles de la crise mondiale sur l’économie congolaise ?
Comme la plupart des pays du continent africain, le Congo a été affecté par la flambée des prix des produits alimentaires et la chute des cours de ses principales exportations. Mais dès 2008, une batterie de mesures ont été prise pour atténuer les effets de l’inflation. L’économie s’était contractée, le taux de croissance étant revenu à 9,5 % en 2007, à 5,2 % en 2008. Le secteur du bois a été durement touché et c’est maintenant qu’il commence à se redresser.
Or il se trouve que pendant cette période difficile, le Congo était en programme avec les institutions de Bretton Woods et les autorités étaient animées par la détermination à atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE. Par conséquent, la rigueur était de mise en matière de gestion des finances publiques et de conduite des réformes indispensables. Tout cela a agi comme un bouclier contre la crise ; ce qui nous a permis d’amortir ses effets néfastes.
Aujourd’hui, dans l’après PPTE, bien que le pays jouisse d’une plus grande marge de manœuvre pour mettre en place des politiques contra-cycliques en cas de survenance d’une telle crise planétaire, et si séquelle il y a, c’est certainement notre conviction de renforcer la résilience de notre économie en exécutant nos projets de modernisation et d’industrialisation avec plus de résolution afin, entre autres, de combler les déficits en infrastructures de base et de doter le pays en capacité dans le secteur de l’agro-industrie.
Où en est la dette congolaise ?
Le cauchemar est derrière nous. Grâce au sacrifice du peuple, nous avons réussi le programme qui a conduit à l’allègement de la dette qui plombait tous nos efforts de développement. Nous avons réduit nos engagements tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La dette est aujourd’hui dans des proportions parfaitement gérables. Le Congo redevient même un risque intéressant puisque les investisseurs reviennent nombreux nous faire des propositions pour émettre encore de la dette.
Avez-vous réussi à vous débarrasser définitivement des fonds vautours ?
Définitivement, nous ne pouvons pas en être certains, car ces vautours useront toujours de toutes les ruses pour chercher à nuire et soutirer au Congo ses ressources. Mais nous ne nous laisserons jamais faire, car ce pays n’est pas une charogne à dévorer. Disons que nous ne transigerons jamais. Que cela soit entendu et compris.
Quel est actuellement l’état de vos relations avec le FMI qui a, à nouveau, souligné les efforts de votre gouvernement dans le sens d’une plus grande transparence ?
La réponse est dans votre question, puisque le FMI a souligné les efforts du gouvernement en matière de transparence. Nous entretenons de bonnes relations avec cette institution financière internationale. Il ne saurait en être autrement car, faut-il le souligner, le Congo est membre du Fonds. Nous avons toujours besoin de notre institution pour nous accompagner dans nos efforts de construction de l’économie nationale.
Mon gouvernement poursuit ses efforts pour respecter ses engagements vis-à-vis de cette institution financière, question de donner au pays les chances et les moyens de son développement.
Où en est-on avec le projet du pont-route/rail entre Brazzaville et Kinshasa ? Etes-vous favorable ?
Il s’agit d’un projet d’intégration à dimension sous-régionale voire continentale. Ce projet consiste en la construction d’un pont route-rail qui enjambera le fleuve Congo entre Brazzaville et Kinshasa, suivi du prolongement du chemin de fer de Kinshasa à Ilebo. Pour ce projet lourd, le Sous-comité des Infrastructures et de l’Intégration régionale de l’Union Africaine qui compte huit pays africains dont le Congo, travaille à réduire dans les faits la politique d’intégration africaine. L’objectif majeur demeure le développement économique de notre continent. Nous avons été désignés par nos Pairs de l’Union Africaine d’être le champion de ce projet. Nous en sommes très honorés. Actuellement, le projet est dans sa phase d’étude dont le financement a été bouclé grâce à un don (5 millions d’unités de compte) de la Banque Africaine de Développement.
Pouvez-vous nous dire où en sont les relations avec la France ? Comment jugez-vous l’affaire judiciaire des biens mal acquis en cours d’investigations ?
Le Congo entretient de très bonnes relations avec la France. Il s’agit de relations fortement marquées par l’histoire, avec parfois des ressentiments ; mais il existe une volonté constante de les maintenir à un niveau appréciable, sans dramatiser.
Grâce au mécanisme de concertation, nous nous efforçons d’expurger les aspects émotionnels pour parvenir à des rapports normaux d’amitié et de coopération dans le respect de la souveraineté de chaque partie et la sauvegarde des intérêts réciproques. S’agissant de l’affaire judiciaire que vous qualifiez si bien de « biens mal acquis », il y a effectivement une procédure judiciaire en cours en France. Je n’ai aucunement l’intention d’interférer dans l’administration de la justice, que ce soit ici au Congo ou ailleurs.Toutefois, je fais remarquer qu’une décision de justice a été rendue, il y a peu et qui dessaisissait le juge d’instruction au motif qu’aucune raison valable ne justifiait la saisine des juridictions françaises.
Les instances judiciaires françaises devraient clairement dire le droit sur des questions de principe, sans tergiverser et sans déjuger. Il s’agit bel et bien de principe mais aussi de jurisprudence.
Quel est l’état de votre partenariat économique avec la Chine ?
L’arrivée de la Chine comme bailleur de fonds et acteur du développement a beaucoup contribué de façon générale à la croissance de l’Afrique. Au-delà des critiques souvent formulées par les pays occidentaux et certaines institutions internationales sur le manque de conditionnalités de l’aide chinoise à l’Afrique, le partenariat Chine-Afrique s’affirme comme un modèle de coopération aux résultats concrets et plus proches des préoccupations des populations africaines.
La coopération sino-congolaise est régie par plusieurs accords, notamment l’Accord sur la coopération économique et technique signé le 2 octobre 1964 à Pékin et l’Accord instituant la Commission mixte entre nos deux pays signé en 1964. La Commission mixte a déjà tenu 7 sessions dont la dernière qui a eu lieu en juillet 2011 à Brazzaville.
Le Congo, vieil ami de la Chine, bénéficie largement de la coopération avec ce pays. La Chine est l’un des rares pays ayant accompagné le Congo dans ses efforts de reconstruction, après les douloureux événements de la décennie 1990. En témoignent les nombreux projets réalisés ou en cours de réalisation sur toute l’étendue du territoire national.
Depuis la mise en place du partenariat sino-congolais, le 19 juillet 2006 à Brazzaville, cette initiative est devenue le pilier d’une coopération bilatérale. La première phase d’exécution de ce partenariat concerne actuellement les projets d’infrastructure de base, gage de la modernisation du Congo.
Nous avons, mon homologue chinois et moi, à l’occasion de notre deuxième rencontre au Sommet Chine-Afrique, en marge de la cérémonie d’ouverture de l’exposition universelle de Shanghai, exprimé notre volonté commune d’étendre ce partenariat à d’autres secteurs, notamment l’agriculture et l’industrie. C’est vous dire que notre coopération structurelle s’exécute dans de bonnes conditions. Au cours de ces dix dernières années, de nombreuses réalisations ont été enregistrées et profitent largement à nos deux peuples respectifs.
Que pensez-vous de l’idée de créer les États-Unis d’Afrique ?
La création des États-Unis d’Afrique est une noble idée qui émane de la volonté des dirigeants africains au plus haut niveau. Nous estimons nécessaire de réaliser cette union selon une approche graduelle. Tout est dans la méthode. Nous nous appuyons à cet effet sur les différentes unions régionales existantes et qui du reste, sont déjà opérationnelles en termes d’intégration, avec des résultats divers selon les régions.
Toutefois, nous nous efforçons à réduire les disparités entre ces régions, afin d’aller progressivement vers la création des États-Unis d’Afrique. C’est un véritable challenge pour l’avenir des populations africaines dont la poussée démographique ne manque pas de nous interpeler. L’intégration de l’Afrique est un impératif pour notre compétitivité sur la scène mondiale.