L’opposant a fini par obtenir l’autorisation de rentrer dans son pays, ce qui s’est fait sous les ovations de la foule et en dépit de la police.
Acclamé par des milliers de supporteurs, Kizza Besigve, leader de l’opposition ougandaise, a finalement pu rentrer dans son pays, le 13 mai. Après avoir été débarqué d’un vol de Kenyan Airways, l’homme des manifestations « Walk to work », le bras en écharpe – sa main avait été touchée par des balles de la police, au cours d’une manifestation qui avaient fait neuf morts, le mois dernier, à Kampala – a salué la foule enthousiaste. « Je suis heureux de voir le peuple aujourd’hui fort et sans crainte de la brutalité. C’est un grand changement ! », a-t-il déclaré, perché sur le toit d’une voiture, sur la route de Kampala. En arrivant à proximité de la capitale, la police a commencé à tirer des gaz lacrymogènes et utiliser des canons à eau. Des pierres ont été jetées sur un policier accusé de tirer à balles réelles, rapidement mis à l’abri par ses collègues. Malgré les menaces du président Museveni, au pouvoir depuis 1986 et qui prêtait à nouveau serment le même jour en présence de plusieurs dirigeants africains – dont le Kényan Mwai Kibaki, le Tanzanien Jakawa Kikwete, le Congolais Joseph Kabila, le Zimbabwéen Robert Mugabe, le Soudanais Sharif Sheikh Ahmed et le Nigérian Goodluck Jonathan – Kizza Besigye a promis de poursuivre le mouvement de contestation contre le gouvernement et de dénoncer la fraude électorale du 18 février.