Un affrontement a eu lieu ce matin avec un groupe armé à un point de contrôle tenu par la garde nationale et l’armée tunisienne à Rouhia, dans le Gouvernorat de Siliana (centre).
SOURCE / (Kapitalis.com)
Selon Mosaïque FM, qui vient de diffuser l’information, le groupe, composé de 9 personnes de nationalités tunisienne, algérienne et libyenne, était à bord d’un véhicule portant un matricule tunisien. Ils étaient en possession de kalachnikovs et de grenades. ?L’affrontement a fait des victimes parmi les forces de l’ordre, dont l'un est dans un état critique, et la mort de deux Libyens. ?Les membres tunisiens de ce groupe armé, qui serait affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont été identifiés. Il s’agit de Sofiane Ben Amor, Abdelwaheb Hmaied et Nabil Saadaoui. ?Une opération de ratissage aérien a lieu en ce moment même sur la région de Rouhia…
Deux autres terroristes arrêtés dimanche? 15 mai.
Par ailleurs, les gardes-frontières tunisiens avaient arrêté, dans la nuit du samedi à dimanche 15 mai, deux présumés terroristes, un Algérien et un Libyen, dans le jebel Nakrif, à 25 kilomètres au sud de Rémada (extrême sud). ?Les deux hommes avaient été hébergés par des habitants de la région, qui ont pris soin d’informer les autorités militaires de leur présence. Surpris en plein sommeil par la garde nationale, l’un d’eux a jeté une grenade qui n’a pas explosé. Le second, qui portait une ceinture d’explosifs, a pu être maîtrisé rapidement.? Les deux hommes seraient en relation avec les deux jeunes interpellés à Tataouine, en possession d’une grenade, le 11 mai. Tous appartiennent à un réseau terroriste qui sera identifié ultérieurement et qui pourrait être Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), très actif dans la bande sahélo-saharienne.?L’intention des présumés terroristes était de faire exploser la ceinture d’explosifs et la bombe manuelle au milieu des gardes-frontières de Rémada, opération qui aurait été la première de ce genre en cette période difficile.
Ces informations sont d'autant plus inquiétantes qu'elles démontrent que les réseaux terroristes déployés dans la région semblent vouloir profiter de la situation d'instabilité aux frontières entre la Tunisie et la Libye, à cause de la guerre qui se déroule dans ce pays, et des difficultés sécuritaires tunisiennes actuelles, pour essayer de déclencher des opérations terroristes en Tunisie. Les arrestations effectuées signifient que d'autres éléments terroristes infiltrés de l'extérieur ou recrutés sur place pourraient être actuellement dans la nature. Ce qui requiert, de la part des Tunisiens, dans tous les coins du pays, de rester vigilant et d'aider les forces de l'ordre en portant à leur connaissance tout mouvement suspect et toute présence jugée douteuse.