Le Fonds monétaire africain, l’une des trois instances économiques créées par l’Acte constitutif de l’Union africaine, censé jouer un rôle déterminant dans l’intégration économique africaine, ne verra pas le jour de sitôt. Lors de leur troisième rencontre à Yaoundé, courant décembre, les ministres africains de l’Économie et des Finances ont laissé apparaître leurs divergences au niveau du protocole devant créer effectivement cet organe. Même au plan technique, rien n’est fait : nul n’a encore calculé quelle sera la quote-part de chacun des États, et les projets de statuts ne sont pas encore prêts. Pour ne rien arranger, dans les coulisses, l’Égypte bataille toujours pour que le siège du Fonds, attribué au Cameroun, lui revienne. Motif invoqué : le manque d’empressement des autorités camerounaises à faire aboutir ce dossier.