Iiyad Allaoui, dont la liste Al-Iraqiya est arrivée en tête aux législatives de mars 2010, a accepté un peu vite de se retirer de la course au poste de premier ministre irakien en échange de la présidence d’un Conseil national pour la politique stratégique chargé, selon Hillary Clinton, d’orienter « la politique de défense, les affaires étrangères et la politique économique, entre autres ». Il s’est rendu compte, trop tard, que la marge de manœuvre de l’organisme, qui reste à constituer, sera quasiment nulle. Pour nombre d’électeurs d’Al-Iraqiya et pour les élus proches de la résistance nationale, huit mois de négociations byzantines ont accouché d’une coquille vide, seulement capable d’entériner les choix gouvernementaux. Le Conseil stratégique, disent-ils, n’a été créé que pour uniquement pour que le soldat Allaoui ne perde pas la face. Les promesses de Barack Obama et de Nouri al-Maliki n’engagent que ceux qui y croient !