L’épidémie de choléra, qui a fait des ravages fin 2010, a pour origine un système sanitaire défaillant installés dans les locaux des Nations unies.
Un rapport français diligenté par le professeur Renaud Piarroux sur l’épidémie de choléra apparue en octobre dernier en Haïti, a conclu qu’elle a été provoquée par le système sanitaire défaillant installé dans un camp utilisé par plusieurs centaines de soldats de l’ONU venu du Népal. Le bruit avait couru depuis quelques temps provoquant des violences contre les soldats onusiens et les bureaux de l’ONU. Il est aujourd’hui quasiment confirmé, même si le rapport parle d’un « faisceau de circonstances ». La rivière Meye, affluent de l’Artibonite, a été polluée par la bactérie du choléra et a infecté les populations riveraines avant de toucher la capitale. L’épidémie a fait, à ce jour, plus de 5000 morts et 300 000 malades, dans ce pays pauvre et chaotique touché, un an plus tôt par un séisme qui avait fait entre 200 000 et 300 000 morts, et mis à la rue près de deux millions de personnes. Avec l’arrivée de la saison des pluies, on craint une extension de l’épidémie qui pourrait toucher 500 000 nouvelles victimes.CAD