La plus haute autorité religieuse sunnite du pays n’a pas reçu l’autorisation de l’armée de quitter ses fonctions
Le Conseil supérieure des forces armées (CSFA) égyptiennes a pour la deuxième fois cette semaine, rejeté la démission de Cheikh Al Azhar Ahmed Tayeb, la plus haute autorité religieuse sunnite du monde musulman, acculé au départ par ses pairs.
Les Azhariens – un corps d’imams et de professeurs de théologie et de langue arabe disséminés à travers l’ensemble du territoire égyptien – demandent l'autonomie de cette institution millénaire et l’élection de son chef, dans le sillage de la révolte démocratique qui a ébranlé le pays.
Le Cheikh Al Azhar est jusqu’à présent nommé par l’Etat, dont il est l’un des principaux rouages.
Les Cheikhs successif d’Al Azhar ont approuvé la politique générale de l’Etat dans tous les domaines, à de rares exceptions près, lesquelles se sont invariablement terminées par le limogeage ou la mise en quarantaine de l’impétrant.