Le nouveau ministre va examiner de près le respect par les deux parties, à savoir son pays d’une part et Israël d’autre part, de l’ensemble des clauses prévues dans l’accord. Notamment en ce qui concerne le blocus.
Le nouveau ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil El Arabi, s'est déclaré en faveur d'un réexamen de la politique étrangère de l'Egypte, en particulier de l'accord de paix avec Israël, dans une déclaration lundi 7 mars au quotidien Ech Chourouk.
"Il nous faut vérifier que les accords de paix sont appliqués de la même façon par les deux parties", a notamment déclaré le nouveau ministre du gouvernement de transition, qui avait émis des réserves sur ces accords lors de leur signature en 1979 conjointement par l'ancien président Anouar El-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin.
M. El Arabi s'est par ailleurs démarqué de la politique suivie jusque là par Le Caire à l'égard du blocus isrélien de Ghaza. Il a souligné à ce propos "qu'aucune loi internationale n'autorise le blocus des populations civiles, même en temps de guerre".
Enfin, le ministre a critiqué "l'improvisation" qui marque, selon lui, la diplomatie égyptienne. Il a plaidé pour la création d'un "Conseil de sécurité nationale" chargé de définir les orientations de la politique étrangère du pays, "qui a besoin de plus d'un avis".
M. El Arabi remplace Ahmed Abou El Gheith qui, depuis sa nomination en 2004, n'avait cessé d'oeuvrer pour la "normalisation" des relations entre l'Egypte et Israël, une option rejetée par l'ensemble de l'opposition égyptienne.
M. Abou El Gheith a dû démissionner sous la pression des révoltés de la Place Tahrir, qui le considèraient comme un des "symboles de l'ère du président déchu Hosni Moubarak".