Les modifications constitutionnelles, considérées comme cosmétiques par les partisans d’une totale refonte de la Loi fondamentale, ont été soumises à référendum.
Les amendements constitutionnels présentés par le Conseil supérieur des forces armées (CSFA) ont été approuvés à 77 % des votants au référendum organisé dimanche 20 mars.
Le taux de participation à ce scrutin, le premier depuis le renversement du président Hosni Moubarak, a été relativement faible, atteignant à peine 41 % des inscrits, malgré les facilités accordées aux électeurs dans les centres et bureaux de vote. Plusieurs personnalités de la soiciété civile avaient appelé à s'abstenir ou à voter "non".
Les amendements constitutionnels avaient provoqué une controverse entre partisans de ces amendements partiels à la constitution de 1971 en vigueur sous Moubarak, et partisans d'une refonte totale de la constitution au sein d'une assemblée constituante.
Huit millions d'Egyptiens résidant à l'étranger n'ont pas pu participer aux termes de la loi électorale en vigueur.
Les amendements approuvés portent sur le mandat présidentiel réduit à 4 ans au lieu de 6 et renouvelable une seule fois. Ils portent aussi sur une plus large ouverture des candidatures aux élections présidentielles, conditionnées, dans le texte abrogé, à la caution d'un nombre de députés tel que seul le candidat du parti au pouvoir pouvait s'y présenter.
Par ailleurs, la supervision des scrutins revient désormais à des magistrats et non plus à des commissions désignées par le parti au pouvoir. Enfin, c'est aussi à la Cour constitutionnelle d'examiner les recours pour invalidation des élus aux assemblées parlementaires et non plus à ces assemblées elles-mêmes.
Une élection présidentielle doit être organisée sous l'égide des nouveaux textes d'ici le mois de septembre.
D'autre part, une commission doit être chargée de présenter un projet de nouvelle constitution dans un délai de six mois.