Selon Nicolas Gros-Verheyde, éditeur du site francophone consacré à la Politique étrangère de l'UE et l'Europe de la Défense, Bruxelles 2-B2, l’ambassade n’est pas un élément du territoire national. « Ce qui vient de se passer en Syrie, avec des manifestants très organisés, tentant de pénétrer dans l’ambassade de France et y arrivant dans celle des États-Unis, ne constitue pas une violation du territoire national mais une violation de la Convention de Vienne qui prescrit inviolabilité de l’ambassade, devoir de protection de l’État hôte, impossibilité de saisie des biens, exemption fiscale etc. » Ce n’est donc pas une violation du territoire nationale. La violation de la convention de Vienne « appelle des rétorsions d’ordre diplomatique ». Tandis que la violation du territoire national « peut entraîner la mise en jeu de clauses de solidarité de l’OTAN ou de l’UE tout comme une mission de force sous mandat des Nations unies. » Ce n’est pas, et de loin, la même chose…. Et ce qui s’est passé en Syrie n’est, effectivement, pas, comme le crient haut et fort certains médias et politiciens, une violation de territoire national.
Convention de Vienne, Article 22
1. Les locaux de la mission sont inviolables. Il n’est pas permis aux agents de l’État accréditaire d’y pénétrer, sauf avec le consentement du chef de la mission
2. L’État accréditaire a l’obligation spéciale de prendre toutes mesures appropriées afin d’empêcher que les locaux de la mission ne soient envahis ou endommagés, la paix de la mission troublée ou sa dignité amoindrie.
3. Les locaux de la mission, leur ameublement et les autres objets qui s’y trouvent, ainsi que les moyens de transport de la mission, ne peuvent faire l’objet d’aucune perquisition, réquisition, saisie ou mesure d’exécution.
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