La procession avait pour objectif de célébrer le 44ème anniversaire du début de la guerre des Six-Jours.
Au moins 18 personnes ont été tuées et plus de 270 blessées suite à des tirs israéliens dans la partie du Golan conquise en 1967 par Israël, selon des indications de la télévision syrienne. Des manifestants syriens et palestiniens ont tenté de franchir la ligne de cessez-le-feu et des soldats israéliens ont ouvert le feu.
La radio israélienne n'a pour sa part pas donné de bilan mais a évoqué un grand nombre de Palestiniens victimes d'une mine antichar. Selon elle, l'explosion a été déclenchée par un feu de broussaille à Kouneïtra, la principale ville du Golan, un des lieux de rassemblement des protestataires.
"Quiconque essaiera de franchir cette frontière sera tué", ont prévenu par haut-parleurs les militaires israéliens déployés face à la foule des Palestiniens qui entendaient marquer le 44ème anniversaire du début de la guerre des Six-Jours.
"Tir aux pigeons"
Rassemblés dimanche à la suite d'un mot d'ordre diffusé sur le réseau social Facebook, les Palestiniens ont agité des drapeaux nationaux et ont déferlé d'une colline surplombant le village druze de Majdal Chams pour se diriger vers les barbelés matérialisant le "no man's land" de la ligne de démarcation.
Des tireurs d'élite israéliens positionnés en retrait ont alors ouvert le feu, a constaté un correspondant de Reuters, tandis qu'une chaîne de télévision israélienne, Channel 10, transmettait les événements en direct. "C'était comme un tir aux pigeons", a raconté un témoin.
En début de soirée, les soldats israéliens ont procédé à des tirs massifs de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, a constaté l'AFP.
Le 15 mai dernier, lors de la commémoration de la Nakba, la "grande catastrophe" de la proclamation d'un Etat juif aux yeux des Palestiniens, des milliers de personnes avaient déjà tenté de forcer la ligne de démarcation à cet endroit, aux confins de la Syrie, du Liban et d'Israël. Treize d'entre eux avaient été tués par des militaires israéliens.
AFP