A l’Assemblée générale des Nations unies, chaque pays compte pour une voix. Israël tente donc d’en emporter le maximum en opérant un lobbying intensif auprès des îles et des petits pays.
Les organisations juives américaines et les personnalités politiques sionistes dans le monde se joignent au gouvernement Netanyahu dans sa stratégie de « carotte et de bâton » auprès de pays membres de l’ONU pour empêcher un vote en faveur des Palestiniens – sur le retour aux frontières de 1967 notamment – en septembre prochain. L’enjeu est de taille. En effet, selon le Wayne Madsen Report ou WMR, il existe, aux États-Unis, une disposition née dans la guerre froide, la « résolution 377 », qui peut être utilisée pour contourner le veto américain au Conseil de sécurité et permettrait un vote à l’Assemblée générale uniquement, où les États-Unis n’ont pas plus de poids que n’importe quelle île du Pacifique. Un vote positif des deux tiers de l’Assemblée générale en faveur de la Palestine bloquerait tout veto américain au Conseil de sécurité. L’Assemblée générale peut aussi recommander d’imposer des sanctions contre Israël pour violation de la souveraineté de la Palestine indépendante. Un scénario que l’Administration Obama, Israël et l’APAIC – l’American Israel Public Affairs Committee, puissant groupe de pression né en 1951 aux États-Unis pour soutenir la politique et l’idéologie sioniste d’Israël – veulent empêcher à tout prix, selon leWayne Madsen Report ou WMR, organe d’information alternative états-unien en ligne. C’est pourquoi, aujourd’hui, les soutiens d’Israël armés de leur bâton et de leur carotte, parcourent la planète pour essayer de corrompre les petits pays membre de l’Onu. Selon un rapport de WMR du 5 mai dernier, Netanuyahu et ses supporteurs travaillent aux États-Unis avec des hautes personnalités du Département d’État comme la secrétaire d’Etat adjointe, Susan Rice et d’autres. Il est arrivé avec une « liste ciblée » de pays petits et pauvres, comme, récemment, le Tonga, petite île du Pacifique. Outre les pots-de-vin, les émissaires israéliens, comme le porte-parole de la Knesset, Reuven Rivlin, promettent de promouvoir le tourisme dans ces pays et d’investir dans ce secteur. Les Maldives, pourtant pays musulman, n’ont pas, non plus résisté au chant de la sirène israélienne. Ahmed Naseem, le ministre des Affaires étrangères, s’est rendu récemment en Israël où il a rencontré le président Shimon Peres et son homologue Avigdor Lieberman qui lui a rappelé qu’un vote négatif ou une abstention signifieraient une augmentation du tourisme juif américain dans l’île de l’océan Indien où la concurrence est rude. Timor Leste, les Comores, Maurice, les Bahamas, la Barbade, Saint-Vincent, les Grenadines, Antigua, Belize, la Grenade, Trinidad et Tobago, Sainte-Lucie, le Bhoutan, Saint-Kitts-Nevis, la Dominique, les Seychelles, les Fiji, le Vanuatu, les îles Solomon et Samoa auraient, selon WMR, également fait l’objet de fortes pressions de la part de représentants de l’AIPAC et du American Jewish Committee (Comité juif américain). Israël et son lobby sioniste s’attaquent, également, à cinq îles du Pacifique qui ont voté pour l’État sioniste dans le passé, la Micronésie, la Nouvelle-Guinée Papouasie, les îles Marshall, Palau et Nauru. Mais la « liste ciblée » ne s’arrête pas à ces « petits » membres de l’ONU, des militants sionistes prennent le relais en Amérique latine, en Asie du sud-est où Israël promet aide militaire et service de renseignement, et en Afrique. Selon WMR, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et le président de l’Assemblée générale, le Suisse Joseph Deiss, ont promis aux Américains et à Israël et ses alliés qu’ils feront tout leur possible et utiliseront toutes les règles de procédures pour empêcher la Palestine de devenir membre de l’assemblée mondiale.
Pour en savoir plus : www.waynemadsenreport.com