Tandis que les insurgés parviennent à progresser en direction de Tripoli, un organe transitoire de gouvernement de la Libye a été mise sur pied. Il va permettre de gouverner dans le cas, espéré par les insurgés, de chute de Mouammar Kadhafi.
Les insurgés libyens ont annoncé samedi 5 mars la création un "Conseil national transitoire" de trente-et un membres, dont ils confié la présidence au ministre de la Justice dissident, Mustapha Abel Jalil, pour conduire l'insurrection et diriger la Libye après la chute éventuelle du régime de Kadhafi.
"Le Conseil national transitoire représente désormais la légitimité en Libye", a indiqué son porte-parole Mohammed Ghériani, dans une déclaration publique.
L'ambassadeur dissident de la Libye en Inde a été chargé des Affaires étrangères au sein de ce Conseil et un "Officier libre" dissident, ancien compagnon de Kadhafi, a été chargé des affaires militaires. L'ambassadeur dissident de la Libye aux Nations unies, Abderahmane Chagam, ancien ministre des Affaires étrangères de la "Jamahirya", a été pour sa part chargé de représenter le nouvel organisme auprès des Nations Unies.
Sur le terrain, alors que la ville de stratégique de Zaouiya continue de résister aux attaques à l'arme lourde des troupes régulières, les insurgés ont progressé sur la côte est de Tripoli vers l'ouest, après avoir pris Ras Lanouf, selon un porte-parole.
Zaouiya, importante base pétrolière, est aussi un verrou en direction de la capitale Tripoli, distante d'une soixantaine de kilomètres.
A Syrte, ville natale du colonel Kadhadi, la population s'est divisée entre pro et anti-régime, affaiblissant ainsi les assises tribales du "Guide de la révolution", selon la même source. Elle indique aussi que les insurgés ont pris la ville voisine d'El-Sedra.